L'eucharistie/première communion

Le sacrement de l’Eucharistie fait partie des trois sacrements de l’initiation chrétienne (Baptême, Confirmation, Eucharistie).

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Le Corps du Christ

La veille de sa passion, en prenant le pain pour le donner à ses Apôtres, Jésus dit : "Ceci est mon Corps qui est pour vous".

Ainsi parle l'apôtre Paul dans sa première lettre aux Corinthiens. Nous avons là le plus ancien texte chrétien sur l'eucharistie. Il a été écrit une trentaine d'années après la mort de Jésus. Dans cette même lettre, juste avant de parler du Repas du Seigneur, l'apôtre vient de rappeler : « Le pain que nous rompons, n'est-il pas communion au corps du Christ ? Puisqu'il n'y a qu'un seul pain, nous sommes tous un seul corps ; car tous nous participons à cet unique pain ». Toujours dans la même lettre il développe la parabole de la diversité des membres du corps humain. Il invite alors les chrétiens à se sentir solidaires les uns des autres, chacun tenant sa place dans l'ensemble de la communauté. Il ajoute : « Car vous êtes le Corps du Christ et vous êtes ses membres, chacun pour sa part ». L'expression de Paul n'est pas seulement une belle image. Il la reprend dans l'épître aux Romains : « A plusieurs nous ne formons tous qu'un seul corps dans le Christ, étant tous membres les uns des autres ». On la retrouve trois fois dans la lettre aux Éphésiens, où il est précisé que Dieu a donné le Christ pour tête à son Eglise, laquelle est son Corps. Comment ne pas prendre en compte ce rapprochement voulu par saint Paul ? Avec le même réalisme et avec la même solennité il affirme tout à la fois que Jésus nous donne son corps et que nous devenons nous-mêmes le Corps du Christ.
Les paroles et les gestes du Christ dans l'institution de l'eucharistie sont au cœur de la célébration : le repas eucharistique est le sacrement du corps et du sang du Christ. Le sacrement de sa présence réelle. Le Christ accomplit de multiples façons sa promesse d'être avec les siens pour toujours jusqu'à la fin du monde. Mais le mode de la présence du Christ dans l'eucharistie est unique. Jésus a dit sur le pain et le vin de l'eucharistie : «Ceci est mon corps... Ceci est mon sang...». Ce que le Christ a dit est la vérité et s'accomplit chaque fois que l'eucharistie est célébrée. L'Eglise confesse la présence réelle, vivante et agissante du Christ dans l'eucharistie.
 

Le peuple de la fraternité
L'Eglise est une communion. C'est un beau nom ; les premiers chrétiens l'aimaient. Il était de- venu comme le nom même de leur communauté. C'est pourquoi les Actes des Apôtres disent que les nouveaux baptisés étaient fidèles à la communion fraternelle.
Plus tardivement le mot communion a désigné l'acte par lequel le chrétien participe au repas eucharistique. On dit alors faire sa communion. Ce n'est qu'un sens dérivé et pourtant il dit bien ce que cela veut dire, car recevoir le Corps du Christ, c'est accepter de vivre en communion avec ses frères, c'est se trouver déjà en communion avec eux, dans la foi au même Seigneur.
 

La première communion
Il n’y a pas d’âge pour être initié à l’Eucharistie, ou comme on le dit plus couramment à faire la première communion
Cependant, celle-ci se célèbre le plus souvent au moment où l’enfant participe au catéchisme.
Au terme d’un temps suffisamment long (2 à 3 ans) où l’enfant a appris à connaître les principaux rudiments de la foi chrétienne, avec un plan central pour la personne de Jésus Christ, c’est alors qui lui est donné de recevoir pour la première fois le Corps du Christ.
Après avoir reçu le sacrement de Pénitence et de Réconciliation et participé à une retraite, il reçoit ce sacrement au cours d’une messe dominicale au sein de la communauté chrétienne.

Goûtez et voyez
Lorsque tu avances, ne marche pas les mains grandes ouvertes devant toi, n'écarte pas les doigts, mais avec la main gauche, fais un trône pour ta main droite, car elle va recevoir le Roi. Recourbe alors ta paume en creux et reçois le corps du Christ, en disant Amen ! Puis sanctifie tes yeux avec le plus grand soin par le contact du saint corps et consomme-le, en prenant garde d'en laisser tomber.
En effet, ce qui t'échapperait serait comme quelque chose de tes propres membres qui se perdrait. Car, dis-moi, si quelqu'un t'avait donné des paillettes d'or, est-ce que tu ne les tiendrais pas avec une grande précaution... ? Alors n'aurais-tu pas une attention beaucoup plus grande pour ne pas laisser tomber une miette de ce qui t'est plus précieux que l'or et que la plus précieuse des perles précieuses ?
Ensuite, après avoir participé au corps du Christ, approche-toi aussi de la coupe de son sang. Ne tend pas les mains, mais incline-toi en attitude d'adoration et de respect et dis Amen ! Sois sanctifié par la participation au sang du Christ Et pendant que tes lèvres en sont encore humides, effleure-les avec tes doigts et sanctifie tes yeux, ton front et tous tes sens. Puis, en attendant la prière commune remercie Dieu qui t'a honoré de tels mystères.
Saint Cyrille de Jérusalem (315 - 386) Sur les saints mystères